Quant à Arman, aussi longtemps qu'il en a eu la force, il allait
regulièrement à Vence, Paris ou New York s'acheter ses tickets
de loto, il tenait à jour des calculs statistiques complexes pour
choisir ses nombres. Il y aimait la gymnastique mathématique, il y aimait l'attente et la recherche des résultats dans ses journaux du matin.... Il disait souvent en sorte de pirouette tant ses soucis d'argent ne l'ont jamais lachés mais ont seulement changé d'échelle "je n'ai pas la fortune que je mérite". A la fin sentant ses forces décliner il m'a dit "que veux-tu, je suis comme une carcasse cernée par les vautours.." Anne |