Arman regrettait la perte de cette mémoire de l'humanité que représentait la Bibliothèque d'Alexandrie.
Il affirmait qu'il pouvait se séparer de tout, sauf des livres.
Et s'étonnait de cette obstination à éradiquer les traces des civilisations précédentes. L'obsession à l'effacement tient de la pensée autoritariste et d'une volonté de toute puissance sur ses contemporains.
Renier d'où l'on vient, de ce qui nous a précédé, était pour Arman la preuve d'un manque flagrant de certitude quant à sa propre capacité. Dépasser en l'assimilant le passé et ainsi bénéficier des enseignements qui peuvent en découler était pour lui une source d'inspiration et de créativité.
Deux citations qu'il aimait répéter lorsqu'on lui posait la question de ses influences : « On ne vient pas de nulle part »; « On ne se fait pas tout seul ».