Samedi 22 Avril 2006

Le Partage des Cendres Gazette n°3

1La Gazette A.R.M.A.N. du SAMEDI 22 AVRIL 2006

LE PARTAGE DES CENDRES
english version after the french text


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Hommage de Jacques PEYRAT à Arman:
baptême du parvis du MAMAC à son nom

Parvis du musée d'Art Moderne et d'Art contemporain
Mercredi 16 novembre 2005 à 18h30

1Le 16 Novembre 2005, nous étions à Nice, c'était la veille de l'anniversaire d'Arman. Il y est né le 17 Novembre 1928. Il aurait eu 77 ans.
Après la cérémonie du 27 Octobre, j'avais été approchée par la Mairie de Nice qui voulait lui rendre hommage. Ça aurait été bien, le 17 Novembre, mais ce n'était pas possible, alors on a choisi le 16 pour que tout soit en place pour le Day After...
Le protocole de Nice a organisé la partition avec moi et j'ai attiré son attention sur le fait qu'il fallait informer Corice. Entre temps, elle et moi avions échangé difficilement autour d'un sujet délicat... Je l'avais contacté pour lui signifier ma position de porte parole de la fratrie et surtout, je voulais très fort réussir à concilier des divergences pour parvenir a accomplir la tâche qu'Arman m'avait confiée: prendre soin de TOUS les enfants quand il ne serait plus là pour le faire...

Le sujet délicat, c'était les cendres de notre père... Le caveau de la famille est à Vence, tout comme la propriété familiale (nous aurons l'occasion d'en reparler...).
Il était important pour nous tous qu'il puisse y rejoindre son père, sa mère et son fils.

Quoique jamais personne n'ait pu confirmer qu'il souhaitait être incinéré, l'avantage de cette décision à New York permettait le facile du geste: le partage des cendres.
Le sujet délicat tenait donc à gagner l'acceptation à rapatrier une petite pincée de lui...
Et j'étais assez contente d'avoir gagné la cause: cela aidait à calmer les esprits en souffrance exacerbée du moment...
L'hommage à Nice et le lendemain son anniversaire rendait la chose propice.

Seulement, je n'ai plus pu joindre Corice, elle était aux abonnés absents...
Nous espérions vraiment que l'hommage de sa ville natale aiderait à ce que la question avance.
Elle a avancé, la question... Deux jours avant l'inauguration du parvis Arman, le protocole de la mairie m'a appelé pour me dire que tout était changé dans le cérémonial; Corice venait pour imposer sa chorégraphie.

Nous étions INTERDITS de parler !

Bon, vous ne nous connaissez pas bien encore, mais les fruits ne tombent jamais loin de l'arbre, comme on dit. Mon père, on ne l'a jamais fait taire.
Arman était un artiste engagé contre toute forme d'injustice, d'intolérance, d'oppression et de ségrégation. Il disait de lui: "engagé, mais pas militant".
Amnesty International en garde les traces. Côté ségrégation, l'actualité de ma situation faisait vraiment paradoxe!
Nous n'en étions plus à un paradoxe près. Alors, j'ai pris mon téléphone à bras le corps pour demander de l'aide à la presse et faire passer mon message aux niçois malgré tout. J'en profite en passant pour les remercier de leur soutien.

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Je trouve que Monsieur le Maire ne pouvait rien trouver à redire. D'ailleurs lorsque nous nous sommes retrouvés le 16 au soir, je dois reconnaitre qu'il a fait ce qu'il a pu dans le non-dit pour ne pas nous rendre tout à fait invisibles. Néanmoins, comme vous avez pu le constater, nous ne figurons sur aucune photo historiquele. Pourtant, je vous l'assure, nous étions là!

La cerise sur le gâteau, passé les discours de chacun, c'est lorsque Corice nous a confirmé historiquelement et à toute la ville du même coup, le retour des cendres de notre père!

Non, non... Renoncez aux illusions, c'était un mirage de poudre aux yeux, juste pour faire des paillettes médiatiques. Rien n'est arrivé, vous l'auriez su, je vous l'aurais dit qu'il revenait chez nous, chez lui, en France...

A samedi prochain...

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A.R.M.A.N. Gazette SATURDAY APRIL 22nd 2006

SHARING OF THE ASHES

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A tribute from Jacques Peyrat to Arman:
Naming of the square from the MAMAC in his name

Square of the Museum of Modern Art and Contemporary Art
Wednesday November 16th, 2005 at 6h30 pm
1On November 16th 2005, we were in Nice, this was the day before Arman's birthday, he was born in Nice on November 17th, 1928, he would have been 77.
After the 27th of October ceremonial, I was approached by the council of Nice who wanted  to pay him a tribute. It would have been nice to have this on the 17th, but this wasn't possible, so we went for the 16th of November in order to be ready for the Day After...
Nice protocol organized the play with me and I mention to them that Corice should be informed. In the meantime, Corice and I have had a difficult communication on a delicate subject...

The delicate subject was our father's ashes... the family vault is in Vence, like the family property (we'll come back on this later).

It was important for us all that our father could join his mother, his son and his father all buried there in Vence.

Although nobody remembered he wished to be cremated, the advantage of such decision in New York, was to allow the easiness of the gesture: sharing of the ashes.
The delicate subject was then to gain an agreement to bring back a little bit of him...
I was rather glad to have reached success on that case: it helped a lot to calm down the exacerbated pain in the minds at the moment...

The tribute in Nice on the day before his birthday was providing an opportune time for this.
But from that time onward I could not get hold of Corice... She was unreachable...
We had really hoped that the tribute from his native city would help things to go forward.

Things did go forward... Two days before the inauguration of the square Arman, the protocol called me to say that the all ceremonial was changed: Corice was coming and imposing her choreography.

We were FORBIDDEN to talk ! 

So, you do not know us very well yet, but fruits never fall far from the tree, as they say.
No one ever managed to silence my father's truth.
Arman was deeply engaged against all forms of injustice, intolerance, oppression or segregation. He used to say of himself "I am commited, but not militant".
Amnesty International has kept memories of this.  Talking of segregation, the situation we were in was a real paradox!

But we were not short of paradoxes. So, I took my revolt and my telephone to ask the press for their help to overcome the silencing by passing my message to the Nicois. I want to thank them here for their support.

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I don't think that the Mayor, Mister Peyrat, had any reason to feel annoyed about this. Indeed when we all met on the evening of the 16th, I must say he has done his best outside of any speech, to avoid rendering us completely invisible. However, as you may have noticed, we are absent from all historical photos. Although I can guarantee you we were there!

The cherry on the cake, after the various speeches, was when Corice historically confirmed in her speech, the return of our father's ashes!

No, no... you can give up on the illusion, it was just a mirage like powder in the eyes, spangles to media. Nothing happened, you would have known about it, we would have told you he was coming back home, ours and his, in France...

To next Saturday...
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