La
Gazette A.R.M.A.N. du SAMEDI 6 MAI 2006
NO COMMENT english version after the french
one
Paris, le 12 Janvier 2006, c'est l'exposition en hommage à Arman à la
galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois.
On était contents d'être sortis de l'année 2005, une
sale année...
Et aussi que Georges-Philippe Vallois nous ait contacté pour monter
cette superbe exposition.
Lui, il nous a dit: "c'est normal". De nous avoir contacté.
Ce qui est vrai, quand on y pense.
Mais nous, on y est devenu sensibles depuis la fin du mois de novembre.
Aux fêtes de famille, on a refait notre carnet d'adresses. Comme on
dit, c'est dans la difficulté qu'on reconnaît ses amis... On
s'en ai fait de nouveaux, aussi.
Depuis qu'on sait tout ce qui concerne le sujet de ce qui s'appelle: la succession
Arman.
J'ai appris qu'il n'y a pas de scoop, que c'est ordinaire surtout quand celui
qui part est une personnalité célèbre. Ce qui est le
cas: Arman est célèbre.
Ce qui ne nous console pas.
Depuis des mois, nous avions traversé la douleur de la dégradation
de son état de santé; il
était passé par tant de maux, mais il était une insulte à la
médecine, Arman et sa force de colosse... Je pense que lui-même
avait fini par croire tout comme nous qu'il était immortel...
Anne, c'est notre scientifique de la famille, chercheur au C.N.R.S, avait
tout de suite et de très près accompagné son suivi médical
quand on a su son cancer l'été 2002.
Anne, c'est l'autre coté de notre médaille des mousquetaires
qui ne dépareille pas l'entêtement familial; le mien, vous commencez à le
connaître. Le sien, au-dessus de son microscope, c'est pas mal non
plus. Je pense qu'elle a risqué de faire basculer la terre à tourner
dans l'autre sens tant elle s'est démenée pour sa santé...
Jusqu'au mois de Mars 2004.
Les détails d'un accident médical sont toujours horribles et
je vous les passe. Arman a vraiment failli mourir à New York. La presse
en a parlé parce qu'après, il répétait inlassablement
que Corice lui avait sauvé la vie. Je ne sais pas de quoi il voulait
autant se convaincre.
Mais, merci quand même; il était en train de mourir et elle
a appelé le chauffeur pour le transporter aux urgences. Moi, je dis
comme Georges-Philippe pour le 12 Janvier: "c'est normal"...
Sauf qu'après, ce n'était plus normal du tout: Anne a été écartée
du suivi médical.
Cela nous a fait froid dans le dos. A cause de la répétition
isolement-exclusion qui recommençait depuis toujours...
Cela aussi est banal paraît-il dans ce genre de contexte, mais ça
ne me console toujours pas.
Yves (notre troisième mousquetaire) en était réduit à voir
son père en cachette avant de mourir.
Moi, j'ai dû quitter mon poste auprès de lui il y a dix ans
pour changer de pays de résidence. Il faut dire que c'était
compliqué d'être la fille d'Arman et la femme de Marc (son homme
de confiance depuis 20 ans). Surtout qu'après la mort de Yves, notre
père voulait plus que jamais faire le regrouperment familial de sa
lignée d'enfants dans son arche, et cela devenait trop dur...
Même avec le recul, je dois le dire: il FALLAIT que je parte.
Et faire en cachette comme Yves. Sauf de survivre...
Quand au "petit" Yves, il n'avait pas le droit d'être cité.
Ce qui peut s'expliquer. Mais pas se justifier. On doit toujours protéger
les enfants, ils n'y sont pour rien des affaires des grands...
Cet
été 2005, on attendait Arman comme depuis toujours. Il disait
qu'il allait rentrer en France... Enfin, quand on réussissait à lui
parler, ce qui était très compliqué, on en a fait des
tours de passe-passe...
En s'y mettant tous en relais...
Coté version historiquele; c'était sa côte cassée
qui le faisait trop souffrir pour pouvoir voyager.
Jusqu'à
ce que Anne force le blocus au mois de juillet en s'arrêtant à New
York puisqu'elle allait faire un séminaire scientifique de l'autre
coté de l'Atlantique.
J'ai du mal a vous dire... L'état dans lequel elle l'a trouvé...
Tous les warnings ont été mis en alerte; il n'y avait jamais
eu de côte cassée dans cette souffrance lancinante avec laquelle
il luttait... Le pire, c'est quand Anne a pu lui parler et le lui dire...
Et qu'il a accepté et demandé de se soigner pour ce qu'il avait...
Mais c'était trop tard, vous savez la suite...
Sauf ce que vous ignorez et que nous avons appris depuis. Puisque c'est le
18 Avril 2005 qu'il signe son testament, la veille d'entrer à l'hôpital
pour une intervention qui n'avait rien à voir avec son mal.
Tiens! Je réalise en vous écrivant que c'est deux jours avant
l'anniversaire de Corice.
Félicitations! Elle s'est faite gâtée!
Devenue légataire universelle et exécuteur testamentaire du
même coup, c'est un joli cadeau!
Pas assez pourtant, puisque le 30 Septembre 2005, il a fallu rajouter la
propriété familiale, le Bidonville, par donation.
Là, je ne sais pas ce qui se fêtait à trois semaines
de la fin...
Personne n'a le droit de déposséder les enfants de leur père,
les petits enfants de leur grand-père ni les arrières petits-enfants
de leur arrière grand-père.
La justice en débat.
Mais, en attendant et par us et coutumes, notre DROIT MORAL reste volatilisé de
l'autre coté de l'Atlantique.
Nous avons appris de lui que ce qu'on ne peut pas nous voler, c'est notre
liberté de penser.
Nous avons fait silence tout ce temps pour le faire: PENSER.
Et non parce que "qui ne dit mot consent". Merci du mot de passe,
Georges-Philippe, pour dire notre dignité: NO COMMENT.
Arman nous a éduqué pour nous apprendre que: "c'est le
spectateur qui fait le tableau".
Nous avons regardé attentivement le tableau de notre situation.
Non, il ne nous reste pas RIEN; notre éducation a construit un savoir
et une compétence que nous allons montrer.
Nous sommes à l'oeuvre.
Nous allons faire le tableau.
A samedi prochain...
A.R.M.A.N.
Gazette SATURDAY MAY 6th 2006
NO COMMENT
Paris,
Jan 12
2006, is the exhibition at Georges-Philippe and Natathalie
Vallois Gallery, as a tribute to Arman.
We were glad to be out of the year 2005, a bad year...
And also we were glad that Georges-Philippe Vallois contacted us to prepare
this superb exhibition.
He told us "this is normal". To have contacted us. Which is right
when you think of it.
But we had become sensitive to this since the end of November 2005.
At the family reunions, we updated our address book.
As they say, it is only in difficult times that you find out who your real
friends are... We also made some new ones.
Now that we know everything about this subject called Arman estate, we found
out there is no scoop and it is common especially as the one who dies is
famous. This is our case, Arman was famous.
But this is no consolation.
For months we went through the painful experience of his declining health.
He overcame so many medical adversities, he was a challenge to medicine:
Arman and his colossal force... I think that he himself had become to believe
like us that he was immortal...
Anne, the scientist of the family, working in cancer research, had immediately
and closely followed his medical assessments when we learned of his cancer
in summer 2002 . She is the other face of our musketeer medal and no mismatch
to the family obstinacy. I think that short of making the earth turn the
other way round, she has tried, fought and endeavoured everything possible
to keep Arman in his best health.
5th of March 2004.
The details of a medical accident are always terrible, so we will not go
into it. Arman really did come close to death in New York. Even the media
reported on it as he was repeating after this accident that Corice saved
his life. I do not know what he was trying so hard to convince himself about.
But still, thank you, he was dying and you made the effort to get him to
the emergency room. For me, I 'd say like George-Philippe about January 12th, "This
is normal."
However, what happened from then is not normal at all: Anne has been sidelined
from his medical follow up.
This made us fell a chill down our spine. Because of the repetitive scenario:
isolation-exclusion, over and over again.
This is also common, they say, in this sort of context. Still it is no consolation.
Yves, our third musketeer, had been constrained to seeing his father only
secretly before he died.
For me, I had to leave my position by my father's side, 10 years ago and
change my country of residency. One must admit it was not easy to be both
Arman's daughter and the wife of Marc (Arman's personal assistant for the
last 20 years). Especially as after Yves's death, our father wanted more
than ever to achieve the family gathering of all of his children in his arch,
and that was becoming really difficult...
Even in hindsight, I still think: I HAD TO go.
And see my father secretly, like Yves, if I was to survive...
Now for the young "petit Yves", he did not even have the right
to be mentioned. There might be reasons to this, but there is no justification.
One must always protect the children, they are for nothing in adults business...
This last summer 2005, we were waiting for Arman to come home in the south
of France, as he always did. He said to us, he was on his way.... That is
when we'd eventually succeed in getting in touch with him, which was indeed
a complicated task. We have tried so many ways...
Everybody was working at it, in a sort of relay...
From the historical news, it was because of a broken rib that he was suffering
a lot and could not yet travel as he had not recovered well from his knee
replacement surgery.
This was until Anne forced her way through the blockade in July by stopping
in New York on her way to (and back from) a scientific meeting in Colorado.
It is hard for me to tell you... The state in which she found him. All our
warnings had been turned into alert mode: there had never been a broken rib
in this throbbing pain he was fighting with... The sad part is when she has
been able to talk to him and tell him the truth... and he accepted and asked
to be treated for what was causing this terrible pain.
But it was too late, and you know the rest...
Except
for what you do not know yet and we have learned since.
On the 18th of April 2005, the day before going to hospital for a surgical
operation that had nothing to do with his disease, he signed a will.
Indeed, I realize as I write this that it was two days before Corice's birthday.
Congratulation! She was offered a treat! To become universal sole legatee
and sole executor at ounce, that is a nice present!
Not good enough though, since on the 30th of September, the family property,
Le Bidonville, had to be added to this as a supplementary gift.
I don't really know what was being celebrated three weeks from the end...
No one has the right to take away a father from his children, a grand-father
from his grand children, a great grand-father from his great-grand children.
Justice is having the debate.
However, in the meantime and just because this is common practice, our MORAL
RIGHT on Arman's work remains vanished on the other side of the Atlantic.
We learned from him what nobody can take away from us: our freedom to think.
We kept silent all this time to do so: THINK.
And this is not to mean that "one who says nothing agrees ".
Thank you Georges-Philippe for the password to say our dignity: NO COMMENT.
Arman brought us up with this truth: "it is the onlooker who makes the
picture".
We have looked carefully at the picture of our situation.
No, we have NOT got NOTHING left; our education has built a knowledge and
competence that we are going to use.
We are at work.
We are making the picture.
To next Saturday
Commentaires Je m'attendais au
pire, mais à ce point !...........
Votre Belle Soeur Ainsi soit-il...