Quarante ans séparent ces deux images. L'intérêt d'Arman pour ce qu'il regarde reste le même. Posture identique, concentration identique.
Dans les années cinquante, déchetteries, casses, ferrailleurs étaient ses "magasins" de prédilection. Il chinait aussi l'Art Africain, Cours Saleya à Nice.
Au 9 Parc de la Californie, lieu de vie familial, cette collecte de matériel fini par poser des problèmes. Dans le
"living / chambre à coucher", les entassement de cartons et de caisses n'étaient pas du goût d'Éliane sa première épouse.
Dans les années deux mille, toujours à Nice, le lundi, il chinait du matériel pour travailler.
Et aussi aux Puces de Paris, tout comme à Canal street à New York…
Sa recherche d'objets de rebut intéresse des récupérateurs, des liquidateurs, des brocanteurs et même des particuliers qui l'approchaient en lui proposant leur découverte.
Pas toujours avec succès.
Cet intérêt pour l'objet rejeté, le déchet, trouve son apogée dans le travail sur les poubelles.
Arman rudologue précurseur éclairé, propose, sur plus de quarante ans, une vision archéologique de la société :
Un témoignage de la frénésie consommatrice et de l'obsolescence programmée.